FST : 1 an de formation supplémentaire
Une FST se compose d’enseignements théoriques et de 2 semestres en stage. Les FST reconnues d’utilité pour la Médecine générale sont au nombre de 6 :
Douleur
Addictologie
Soins Palliatifs
Expertise médicale - préjudice corporel
Médecine du sport
Médecine scolaire
A Saint-Etienne, nous avons des postes dans presque toutes ces FST, sauf pour la médecine scolaire.
Attention, les postes ouverts ne sont pas exclusifs pour les internes de médecine générale. En effet, chaque FST peut être reconnue d’utilité pour plusieurs spécialités ; par exemple la FST addictologie est d’intérêt également pour les internes de psychiatrie, la médecine du sport pour les internes de rhumatologie, etc.
Deux moments pour postuler : après la 1ère année de phase d’approfondissement (soit à la fin de la 2ème année d’internat), ou après la 2ème année de phase d’approfondissement (soit à la fin de la 3ème année d'internat).
Toute inscription à une FST rajoute un an de formation, soit 2 semestres supplémentaires. Durant l’année de la FST, des cours spécifiques sont à suivre, soit dans la subdivision (ou une autre subdivision de la région) soit en e-learning. Le programme est établi par le coordonnateur local de la FST.
Il existe une « maquette » spécifique pour chaque FST.
Ce ne sont pas des diplômes nationaux. Ils sont reconnus et organisés par une ou plusieurs universités.
Le simple Diplôme Universitaire (DU) est créé, enseigné et évalué dans une seule université. Le Diplôme Interuniversitaire (DIU) est, lui, organisé en commun par plusieurs universités différentes.
Les conditions d'accessibilité et les frais d'inscription sont définis par chaque université organisatrice. Il en est de même pour les modalités de validation !
Les conditions d’accès sont différentes d’un DU ou DIU à l’autre mais il faut toujours au moins être inscrit dans l'université organisatrice, ou co-organisatrice, au titre de la formation initiale ou de la formation continue.
Il existe des DU et DIU dans tous les domaines et pouvant intéresser toutes les professions. En médecine, ces diplômes sont essentiellement destinés à des étudiants à partir du 3ème cycle souhaitant compléter leurs connaissances et à des professionnels de santé, dans le domaine de leur formation permanente.
Malgré l'intérêt qu'ils peuvent avoir, ces diplômes ne sont pas reconnus par l'ordre. Le médecin peut simplement les faire valoir sur son ordonnancier.
A noter que les inscriptions se font généralement début Septembre, il convient donc de bien se renseigner en amont sur le dossier à fournir et les dates limites… Et ne pas négliger la charge de travail supplémentaire qui peut être associée à ces diplômes (présence en cours, travaux d’écriture…) !
Pourquoi ?
Notre pays a été l’un des derniers à nous accorder le statut de spécialiste (en 2004). La médecine générale, c’est la possibilité de faire de la recherche dans des conditions plus proches de la réalité, avec des pathologies de prise en charge ambulatoire (90% des prescriptions sont ambulatoires, alors que la recherche est, pour l’instant, presque exclusivement hospitalière…).
Les méthodes possibles sont multiples : essais thérapeutiques (études contrôlées), études épidémiologiques (descriptives, analytiques, interventionnelles), surveillance continue (description, quantification, observation, alertes épidémiques, évaluation des mesures de santé publique), analyse des pratiques (qualité des soins, établissement de référentiels, comparaison), recherche qualitative (prise en compte du comportement, du contexte socioculturel et de la dimension psycho-affective).
Nous sommes au tout début de la recherche en médecine générale !
La FUMG
C’est la Filière Universitaire de Médecine Générale.
Le statut récent de spécialité à part entière impose la mise en place progressive d’une véritable filière universitaire d’enseignement et de recherche en médecine générale, avec des postes de Chefs de Clinique, de Maîtres de Conférences Universitaires Praticiens Ambulatoires, de Professeurs Universitaires Praticiens Ambulatoires.
Cette filière universitaire reste à développer. Nous sommes la spécialité qui compte le moins d’enseignants universitaires par étudiant. Pourtant l’encadrement des thèses, la formation théorique des futurs médecins généralistes ou encore le développement de la recherche en soins primaires demandent un travail de titan !
Les choses évoluent lentement. Ce n’est que début 2015 que la Médecine générale a obtenu sa sous-section au Conseil National des Université comme toutes les autres spécialités. C’est cette sous-section qui est, entre autres, chargée de la nomination des professeurs universitaires.
Ces dernières années, les ministres de la santé et de l’enseignement supérieur multiplient les promesses d’ouvertures de plus de postes de maîtres de conférences et de professeurs en médecine générale mais c’est toujours lettre morte.
A l’instar des filières de nos collègues des autres spécialités, les prétendants à ces postes devront justifier de formations, d’expériences et de diplômes bien définis. Ainsi, posséder un master 2 et/ou avoir fait une année recherche vous sera un véritable atout pour postuler à l’un des postes de chef de clinique ambulatoire de Saint-Etienne !
Master 2
Avec la mise en place du processus de Bologne permettant d’homogénéiser les filières d’enseignement supérieur en Europe, nous sommes passés sous le modèle licence, master, doctorat.
Il est donc nécessaire d’avoir un master pour envisager de faire une thèse universitaire, et la thèse universitaire est un atout quasi indispensable pour une habilitation à diriger des recherches et donc un poste de professeur universitaire.
Les études de médecine ont elles aussi connues une réforme des premier et deuxième cycles avec des équivalents de grade licence ou master pour le DFGSM et le DFASM. Mais il ne s’agit pas de diplôme de licence ou de master à proprement parler. Il est donc nécessaire pour envisager une thèse de recherche scientifique, de faire un master.
Le master se fait en 2 ans. Le M1, ou 1ère année de master peut être fait sous forme de deux optionnels pendant l’externat. Pour les retardataires, il est possible de finir pendant l’internat. Une fois le M1 en poche, vous pouvez vous lancer dans le M2.
Pour l’instant il n’existe pas de Master 2 en soins de premier recours et les internes s’orientent vers d’autres Masters plus orientés Santé Publique ou anthropologie. Pour les Stéphanois, il faut noter à Saint-Etienne :
Un Master 2 Exercice Sport Santé Handicap
Un Master 2 Sciences Sociales et Médecine, vous pouvez prendre contact avec Rodolphe CHARLES du DMG.
Une liste (qui se veut exhaustive) des masters 2 accessibles aux internes de médecine générale est disponible sur le site du FAYR-GP : www.fayrgp.org
Année Recherche
Il s'agit d'une année rémunérée à hauteur de 24 038,50€ par an soit 2 003,21€ par mois, durant laquelle l'interne est mis en disponibilité de ses fonctions hospitalières pour exercer des activités de recherche au sein d'un laboratoire.
Une candidature doit être validée par 3 instances : au Département de Médecine Générale (DMG), à l’équipe d’accueil, et au financeur (c’est-à-dire le CHU).
Seront étudiés la qualité et la faisabilité du projet, mais aussi le « parcours » de l’interne, et donc ses acquis en recherche. L'intérêt pour le CHU de financer une telle année sera également étudié.
Conditions
Avoir un projet de recherche bien structuré
Peut se faire à partir de la 2ème année d’internat et l’année qui suit la dernière année d’internat
FAYR GP
French Association of Young Researchers in General Practice
FAYR-GP est une association fondée en 2007 qui a pour but de promouvoir et développer la recherche en médecine générale et en soins primaires en se focalisant sur les travaux des plus jeunes.
Elle cible les externes, internes, jeunes MG jusqu’à 5 ans après la thèse, étudiants et médecins étrangers, et les chefs de clinique de médecine générale.
Elle organise :
Pré-conférence au congrès national de médecine générale : présentations de travaux de recherche, animation par des experts de la discipline, soirée conviviale
Ecole d’automne : 2 jours d’ateliers de formation à la recherche, animés par des chercheurs en soins primaires (thèmes : recherche qualitative, quantitative, bibliographie, LCA, publications)
FAYR-GP favorise également l’ouverture à l’international via les programmes d’échange Vasco de Gama, Hippocrate, Wonca Europe.
Enfin, l’association met en valeur chaque mois une thèse de médecine générale, qui est publiée dans la rubrique « Thèse du mois » de la revue Exercer.
Toutes les infos sur leur site internet : https://fayrgp.org/